Une colonie de chiens de prairie qui s’affairent à manger et à entretenir leurs terriers ressemble quelque peu à l’une de nos villes. Toutefois, elle ne forme pas une véritable communauté, et il s’agit tout au plus d’une réunion de petites unités familiales.
Votre expert en rongeurs vous en dit plus ici…
Un clan de chiens de prairie est une grande famille, habituellement composée d’un mâle adulte, de plusieurs femelles et de leurs jeunes. Chaque femelle a son terrier. Tout membre du clan connaît les autres et communique avec eux au moyen de toilettes mutuelles et de «baisers», chacun touchant le museau ou les dents de son vis-à-vis.
En principe, le clan occupe à peu près un demi-hectare de terrain, qu’il défend contre tous ses autres congénères; les individus appartenant à d’autres clans en sont chassés.
Deux ou plusieurs clans voisins forment un quartier, ordinairement séparé des autres par des barrières naturelles, colline ou cours d’eau. Deux ou plusieurs quartiers forment une ville. Jadis les cités de chiens de prairie grandissaient et, en se réunissant, atteignaient des dimensions énormes.
Au début du XXe siècle, au Texas, l’un de ces ensembles couvrait une surface de 160 km sur 380 et hébergeait pas moins de 400 millions de rongeurs.
Les premiers explorateurs baptisèrent ces aimables créatures «chiens de prairie» à cause de leur jappement aigu, perçant, mais ce sont des rongeurs et non des carnivores. Quand d’autres chiens de prairie entendent le cri d’alarme, ils se tiennent sur le qui-vive.
Un cri spécial signalant l’approche d’une buse ou d’un aigle les fait se précipiter dans leurs terriers. Un autre appel redoublé représente un avertissement territorial, et un signal « tout va bien » annonce que le danger est passé.
Pour le lancer, le chien de prairie se dresse vivement en position verticale, si bien que les jeunes tombent parfois à la renverse avant d’assimiler la manœuvre. Il ressemble un peu à une marmotte.
Il y a aussi d’autres appels, ils sifflent c’est pour cela qu’on le sermonné affectueusement un siffleux, aboiements de défense, grognements, gloussements, glapissements de frayeur et claquements de dents.
L’entrée principale d’un terrier – qui a souvent plusieurs accès, utiles en cas d’urgence – est marquée par un amas de déblais provenant du forage des galeries. Les chiens de prairie à queue noire édifient un tas conique et tassent solidement les déblais en se servant de leur nez en guise de dame.
Les autres espèces ne prennent pas cette peine, mais souvent un petit tas signale également l’orifice de sortie.
Ces amas empêchent la pluie d’inonder les terriers et servent aussi de poste de guet pour repérer aigles, coyotes et autres ennemis. Les chiens de prairie rognent l’herbe tout autour, coupant à ras les longues tiges.
Les chiens de prairie vivent à la fois en surface et sous terre. Ils consacrent la journée à se nourrir, se défendre, communiquer et jouer, en dehors de leur terrier.
Creusé à une profondeur atteignant 3 mètres, le terrier des chiens de prairie sert d’abri, quoique certains prédateurs puissent également y pénétrer.
Quoiqu’il n’y en ait pas deux exactement pareils, les terriers des chiens de prairie s’enfoncent en principe de 1 à 3 mètres dans le sol, puis s’élèvent en pente douce jusqu’à quelques décimètres de la surface.
Une saillie servant de poste d’écoute est ménagée sous l’entrée principale ; les chiens de prairie qui montent et descendent dans la galerie principale l’utilisent aussi pour passer.
D’ordinaire, la galerie principale se subdivise en tunnels latéraux qui s’ouvrent dans diverses pièces – chambres tapissées d’herbe servant de nid, toilettes – et dans des galeries utilisées comme refuges en cas d’inondation.
Il peut y avoir une chambre spéciale pour une mère élevant ses tout-petits. Quel qu’en soit le tracé, le terrier est en perpétuel changement.
Coléoptères, araignées (y compris la venimeuse veuve noire), crapauds, salamandres, écureuils, lapins, souris, serpents, tortues, tous ces animaux vivent ou se réfugient dans les terriers des chiens de prairie.
On prétend que les rongeurs partagent leur logis avec des serpents à sonnettes et les petites chouettes des terriers, mais ces animaux s’attribuent la demeure des chiens de prairie qui leur laissent la place dès qu’ils y élisent, domicile.
Les chouettes passent même pour manger les jeunes chiens de prairie, et les rongeurs, quant à eux, dévorent veufs et oisillons.
Un de leurs prédateurs, le furet à pattes noires, qui vit presque exclusivement à leurs crochets, dépend d’eux pour s’abriter, car il utilise leurs terriers.
Ce carnivore est désormais menacé d’extinction parce que l’homme a considérablement réduit les effectifs des chiens de prairie.
Le domaine des chiens de prairie s’étend depuis le sud du Saskatchewan jusqu’au nord du Mexique à travers les États-Unis. Vers l’est, il va du Texas au Nebraska, vers l’ouest, jusqu’à l’Utah et l’Arizona.
Les espèces les plus nombreuses et les plus sociables vivent dans les plaines, mais d’autres habitent les hauts plateaux, les prairies de montagne et les lieux arides.
Les chiens de prairie vivent uniquement en Amérique du Nord, mais tous les espaces herbeux hébergent des rongeurs menant une vie analogue. La viscache des plaines d’Argentine, qui pèse 5 à 6 kg, a l’air d’un très gros cochon d’Inde; elle creuse d’immenses labyrinthes souterrains et entasse des objets durs tels que pierres et os à l’entrée de son terrier.
Le domaine des sousliks s’étend de l’Europe centrale à la Sibérie méridionale. Plus carnivores que les chiens de prairie, ce sont des écureuils fouisseurs qui se nourrissent de petits oiseaux, de souris, d’insectes, aussi bien que de plantes.
Le lemming des steppes, autre animal sociable, partage à peu près le même habitat. Le xérus sud-africain a des mœurs étonnamment semblables à celles du chien de prairie, y compris les visites aux voisins et les bains de soleil.
La vie en colonie offre de multiples avantages, et notamment un système de signalisation efficace résultant du concours de nombreux individus. En Afrique du Sud, outre les xérus, un carnivore, le suricate, mène également une existence clanique.
Cette étrange créature forme des bandes de 10 à 30 individus qui dorment dans des terriers interdépendants. De jour, la bande rôde en quête d’insectes, d’araignées et autres menues proies.
Les suricates aiment beaucoup se prélasser au soleil à l’entrée de leur terrier et se dressent souvent sur leur queue, assis à la manière des chiens de prairie en posture d’observation.
Les guêpes sont des insectes communs à Montréal, particulièrement en été et en automne. Bien…
ABOUT RODENTS Rodents, also known as Rodentians, are characterized by a single pair of continuously…
Les abeilles jouent un rôle crucial dans l'écosystème montréalais en tant que pollinisateurs essentiels. Cependant,…
À l'arrivée de mars, les vacances de relâche se profilent, offrant aux familles montréalaises l'occasion…
L'hiver montréalais apporte son lot de surprises... Et pas des plus plaisantes. Imaginez : alors…
À Montréal, le mois de janvier se pare de son manteau neigeux et nous enveloppe…