Insectes

Du bon usage des phéromones par l’exterminateur

Le rôle des phéromones dans la nature Les phéromones sont des substances chimiques produites par de nombreux animaux, notamment les insectes. Les phéromones jouent un rôle de transmission d’informations entre individus de la même espèce, par exemple dans la recherche des partenaires sexuels. Certaines phéromones se transportent et sont repérées à plusieurs kilomètres. Elles ont des fonctions très spécifiques, ce qui en fait des alliés de choix pour l’exterminateur. Les phéromones induisent par exemple un comportement grégaire, d’alarme ou bien sexuel. Grâce à une bonne connaissance de leur action, il a été possible de concevoir différents types de pièges permettant d’établir une stratégie de lutte intégrée contre certaines espèces indésirables.

Les pièges existants et leur utilisation par l’exterminateur

Il existe plusieurs types de pièges ayant recours aux phéromones qui sont à utiliser en fonction des ravageurs ou des espèces indésirables ainsi que des situations rencontrées. La stratégie de défense devra être adaptée à chaque situation sur la base d’un diagnostic effectué par l’expert en gestion parasitaire qualifié. Le procédé pourra conduire à mettre en place différentes techniques de piégeage.

Piégeage utilisant des phéromones sexuelles

Ce type de piège est utile pour la lutte contre les pyrales. Les pièges sont aussi utilisés pour d’autres espèces qui ont besoin, pour leur reproduction, de s’attirer entre individus des deux sexes grâce à un signal chimique (les phéromones sexuelles). Ce signal opère à grande distance, parfois sur plusieurs kilomètres. Le piège devra contenir les phéromones appropriées à l’insecte contre lequel une protection est souhaitée. Les phéromones sont créées en laboratoire. C’est généralement le mâle qui est attiré par la phéromone spécifique émise par la femelle. Le piège devra donc contenir cette molécule, artificiellement reconstituée, afin d’attirer les mâles, de les piéger ou d’engendrer suffisamment de confusion pour éviter aux couples de se reproduire. On souligne ici que c’est souvent la descendance des insectes, sous forme de ver ou de chenille, qui est susceptible de réaliser le plus de dégâts dans une habitation ou dans le jardin. Les pièges seront à disposer à la période adéquate (généralement à la fin du printemps, période d’envol des papillons) et sur les lieux à protéger (portée de plusieurs dizaines de mètres). Du fait que le piège fait appel à une molécule spécifique concernant une espèce en particulier, ce mode de protection est particulièrement sélectif. Il évite les effets collatéraux indésirables d’un traitement phytosanitaire massif. Il peut également s’utiliser en complément avec d’autres moyens de lutte comme les techniques mécaniques.

Le piégeage avec les  phéromones

Les phéromones d’agrégation

Les phéromones d’agrégation sont utilisées dans la lutte contre les infestations de coquerelles (blattes, cafards). Elles sont utilisées aussi pour d’autres insectes dont on va activer le système de communication chimique afin de les inciter à se regrouper en un lieu permettant de les piéger ou de protéger la zone que l’on souhaite assainir. Le nombre de pièges, leur disposition et la durée de fonctionnement sont à déterminer après un diagnostic détaillé du niveau de l’infestation constatée. Cette approche n’est pas nouvelle ! Elle était déjà utilisée avant la découverte du fonctionnement chimique des phéromones par les forestiers qui utilisaient un « arbre piège » délibérément affaibli pour favoriser la concentration des ravageurs, les détourner du reste de la plantation et les détruire. Aujourd’hui elle se décline sous la forme de pièges adaptés aux espèces concernées comportant un diffuseur d’un analogue chimique de la phéromone spécifique à l’action recherchée avec en général une possibilité de recharge.

Les phéromones d’alarme

Dans la grande famille des phéromones, il en existe certaines destinées à permettre à un individu de prévenir les autres d’un danger imminent et de déclencher un mécanisme de défense collectif : ce sont les phéromones d’alarme. C’est en particulier le cas chez les insectes sociaux comme les

Les phéromones d’éloignement

Il existe aussi des phéromones dites épideictiques ou d’éloignement qui ont pour but de recommander aux autres congénères de “passer leur chemin”… C’est notamment le cas lors de la ponte de certains insectes dont les femelles indiquent par ce moyen que la zone est occupée et que les autres doivent aller pondre ailleurs Bien connaître les modes de communication des espèces, en particulier le rôle des phéromones, permet d’adapter le type de stratégie pour lutter efficacement contre une infestation.

Une extermination vraiment écologique

Les découvertes scientifiques relatives aux phéromones ont permis de mettre au point des techniques efficaces de piégeages pour lutter contre les infestations d’indésirables de façon plus proche de l’environnement puisque cela élimine des pulvérisation d’insecticides. Ce sont des modes de lutte dont la mise en place est rapide et qui permettent également la détection ainsi que le suivi des populations d’indésirables. De plus les équipements sont en grande majorité réutilisables d’une année sur l’autre. Recourir aux pièges à phéromones constitue un procédé écologique de lutter contre la présence d’indésirables. Ces pièges évitent, ou tout du moins, réduit considérablement la pulvérisation de produits dangereux pour la santé des personnes ou qui sont nuisibles pour l’environnement.

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Rejean

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