Nomenclature de l’agrile du frêne
Originaire d’Asie, l’agrile s’est propagé au Canada en 2002 et au Québec en 2008. Plus de 200.000 frênes publics sont menacés d’être détruits par l’insecte d’ici une quinzaine d’années, ce qui provoquera alors de grands dégâts économiques et écologiques.
Ce fléau est si grave que l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a émis des règlements drastiques afin de sauvegarder les frênes.
Mais il faut savoir que ce n’est pas l’insecte mais surtout la larve blanche de l’agrile qui fait des ravages en se nourrissant du phloème (sève) des arbres. Ces larves voraces creusent des galeries et coupent le système nutritif et l’apport en eau de l’arbre entraînant son dépérissement et sa mort.
Pour savoir comment lutter contre l’agrile il faut d’abord connaître la vie de ces insectes.
Les femelles pondent entre 30 et 60 œufs sous l’écorce ou dans les fissures des troncs d’arbres. Les œufs éclosent après 2 à 3 semaines et donnent des larves qui creusent des tunnels dans les frênes jusqu’au phloème. Les larves se nourrissent de cette sève et causent alors de graves dommages aux frênes. Quatre formes larvaires se succèdent au cours de l’été, et au printemps la larve se transforme en nymphe (stade de nymphose) puis en adulte. Les agriles adultes sortent vers mai en creusant des trous en forme de D dans l’écorce très reconnaissables (2-3 mm de diamètre), se nourrissent des feuilles, s’accouplent, pondent des œufs et meurent 2 semaines après.
L’agrile du frêne infeste principalement quatre espèces :
Plus de 18.000 arbres ont été traités et 4000 ont été abattus en 2015 à Montréal. La Ville a également planté ou financé la plantation de 22.000 arbres. Les frênes sont très importants pour le commerce forestier et les activités horticoles, mais fournissent aussi de la nourriture, une protection et un habitat à diverses espèces animales. Leur destruction a donc un impact sur la dynamique forestière, la biodiversité et l’écosystème.
Le journaliste canadien François Cormier fait le point sur les ravages de l’agrileUne situation sous contrôle sur le Mont-Royal
Le Conseil régional de l’environnement réclame plus d’interventions sur le Mont-Royal. L’Université de Montréal vient d’y abattre 200 frênes infestés sur ses terrains. La Ville en a abattu 13 l’an dernier. Or, il y a 27 000 frênes sur le Mont-Royal, soit le quart des arbres. Seulement une centaine ont été dépistés contre l’agrile.
Il existe 3 espèces de guêpes parasitoides asiatiques (Spathius agrili, Tetrastichus planipennisi, Oobius agrili) qui ont démontré leur efficacité contre l’agrile. Ces guêpes pondent des oeufs dans les larves d’agriles et s’en nourrissent. Des oiseaux tels que le pic bois sont également considérés comme des prédateur de l’AF. Toutefois, ces solutions ne permettent pas d’éradiquer complètement l’agrile du frêne.
Cette solution implique l’utilisation de plusieurs insecticides composés d’imidaclopride ou de benzoate d’émamectine à appliquer au niveau du sol, des racines, injectés dans les troncs des arbres ou pulvérisés sur les feuilles. Toutefois les insecticides ne sont pas les meilleures solutions car on connaît peu les effets nuisibles sur l’environnement ou sur les autres insectes.
Afin de contrôler les populations d’agrile du frêne, il est préférable d’éviter le transport et les coupes trop importantes de frênes afin d’éviter la propagation de l’infestation.
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